Traductions diverses
Shakespeare (1609)
No longer mourn for me when I am dead
Than you shall hear the surly sullen bell
Give warning to the world that I am fled
From this vile world, with vilest worms to dwell.
Nay, if you read this line, remember not
The hand that writ it; for I love you so,
That I in your sweet thoughts would be forgot,
If thinking on me then should make you woe.
O, if (I say) you look upon this verse,
When I perhaps compounded am with clay,
Do not so much as my poor name rehearse;
But let your love e'en with my life decay:
Lest the wise world should look into your moan,
And mock you with me after I am gone.
traduction Patrick Gordon (mai 2004)
Ne porte plus mon deuil, dès que tu entendras
Sonner le morne glas, donnant avis au monde
Que j'ai quitté l'infâme séjour d'ici-bas
Pour rejoindre celui des vers, bien plus immonde.
Et si tu lis ces mots, chasse le souvenir
De la main qui les fit; car mon amour est tel
Que je renoncerais à tes plus doux soupirs
Si de penser à moi devait t'être cruel.
Ah si, sait-on jamais, tu relisais ces lignes
Quand je serai peut-être pétri de sanie,
Ne va pas répétant mon nom – il est indigne;
Que ton amour plutôt périsse avec ma vie.
Et que le monde sage, à l'heure où je succombe,
Ne vienne pas railler ton chagrin sur ma tombe.
chanson mexicaine (yucat?que)
de Pedro et Emilio Pacheco
version fran?aise P. Gordon
Sin saber que existias, te deseaba?
Avant de te conna?tre, j'eus la prescience
De ce que, quelque part, tu m'attendais.
Quand tu es apparue dans mon existence,
Je ne fus pas surpris car je t'esp?rais.
Le jour o? tu as travers? ma route
J'ai su que mon destin ?tait scell?.
Ces deux yeux noirs, me dis-je, sont ma d?route;
Et ces deux bras vainqueurs sont mon collier.